Livresque du large se dévoile en treize vignettes
Les épatantes Editions du pilon publient Livresque du large de l'énigmatique Jules Pseudo. En treize nouvelles et autant de tranches et tronches de vie, l'auteur s'amuse de notre comédie humaine. Tout y passe ou presque : la vie, la mort, Dieu et son procès du jugement dernier, le réchauffement climatique, la maladie, les réseaux sociaux, le tout à l'ego, Judas et sa cérémonie des "baisers d'or" ou encore l'immense bonheur d'être libre et en mer. Tout ceci est pour rire (quoique...) et parfaitement adapté à ces longues heures de confinement. Livresque du large se dévoile ici en treize petites vignettes apéritives
Livresque du large en treize vignettes
1 : Dieu convoque le jugement dernier
Revenu de tout, Dieu décide de revenir sur terre.
Accablé par la tournure des événements sur la planète bleue qu'il a créée, Dieu
décide de convoquer un procès. Il désigne un procureur dont le bras ne tremble
pas, et un avocat, dont la main a tremblé, pour ce procès qu'il présidera,
comme de bien entendu. Quel est l'enjeu de ce procès ? Tout simplement décider
si l'humanité poursuit sa vie sur terre ou bien si elle doit subir
l'apocalypse, le coronavirus n'étant été qu'un aimable apéritif. Ce jugement
sera-t-il le dernier ? Stop ou encore pour l'humanité sur terre ? Le suspense
est haletant. A suivre...
Chaque vie connaît des moments clés, des ruptures charnières. la mienne
a basculé lorsque j'ai posé mon séant face au vôtre dans une rame de métro.
J'ai été attiré mieux qu'un aimant par le titre du livre fièrement brandi au
regard des voyageurs : J'ai épousé un con. J'avoue, j'ai ri. La question est
d'ailleurs quasi darwinesque : le con naît-il con ou le devient-il petit à
petit au contact de ses congénères, au fil de l'éducation qu'il reçoit ?
Devient-on con pour s'adapter à une pratique majoritaire, pour survivre ? Je
compatis à votre souffrance. Les cons ont généralement un mal fou à vivre en
bonne intelligence. A suivre
3 : Quand internet s'éteindra
Les tuyaux d'internet ont fini par
imploser tant la demande en vidéo, en streaming ou encore en livre sur les
réseaux sociaux a explosé. Notre boulimie additive et maladive d'infos a
fait péter tous les câbles ! " Pour les boomers, ça va le faire, mais
nous, les milleniums, on est dead", prédit la jeune porte-parole
du gouvernement dans son free style habituel. Incroyable, des gosses se
mettent à jouer à la marelle dans les cours de récré, délaissant leurs
écrans désespérément noirs. On apprend ensuite le suicide du très
médiatique Bernard Gourou. Ainsi allait le monde le jour d'après la chute
d'internet... à suivre...
4 : Judas et la cérémonie des Baisers d'or
Enfant, j'ai éprouvé une trouble sympathie pour
Judas, le maudit de la cène, tellement plus intéressant que les ravis de la
crèche. J'aimais déjà défendre les causes les plus improbables. je pressentais
que la félonie du jardin des Oliviers nous était présentée de façon par trop
binaire. Les bons et le méchant. Judas, qui aurait vendu son âme et la valeur
de son baiser pour trente petits deniers, soit un Smic d'avant les gilets
jaunes. J'ai alors imaginé Judas remettre chaque année le baiser d'or, lors d'une
cérémonie digne des Oscars. Il s'agit de récompenser les plus beaux actes de
duplicité, de désaveu, de reniement, d'abandon de poste, de volte-face, de
forfaiture ou autre comportement déloyal ayant éclairé l'histoire de l'homme.
Puis vient le questionnaire dit de Jarnac pour éclairer les prestigieux membres
du jury, le comité des grands sycophantes. Puisse l"esprit de Gethsémani
répandre sur vos maisons son principe patelin et ses parfums doucereux en
attendant ce sommet de la félonie... à suivre...
5 : La vieille âme et la mer
Skipper à la carrière dilettante, Yann Sauzon a
repris au dernier moment le monocoque Imoca de 60 pieds d'un de ses vieux amis,
blessé peu de temps avant le départ du Vendée Globe. C'est un bateau ultra
moderne, très performant. L'un des plus grands favoris. Mais la course ne se
passe pas comme espéré. Yann Sauzon est victime d'un coup de blues, de fatigue,
ne parvenant pas à se désengluer du ventre mou du classement. Et puis,
en passant le Cap Horn, Yann Sauzon décide de couper tous les fils à sa patte
de marin. Il ressort le sextant, éteint tous les GPS et traceurs,
débranche les routages automatiques. De " pilote", il redevient
à ses yeux "totalement" marin. Et l'incroyable va se produire. En
naviguant à la simple estime, déjà de soi, à la position du soleil, à la
couleur et la forme des nuages, des vagues, Yann effectue une incroyable
"remontada" pour couper la ligne d'arrivée en troisième position aux
Sables d'Olonne. Il raconte son immense bonheur d'être libre et en mer, cette
mer qu'il a dans le coeur comme chantait le vieux Leo Ferré. A suivre...
En pleine grève des transports en commun, Eugène
de Rasetignasse décide de postuler au poste de directeur général à la RATP.
Simple étudiant en droit venu de sa province gasconne, il est logé chez
l'acariâtre Madame Viager avec une galerie de personnages aussi hauts en
couleur que bas dans l'échelle sociale. Il y a le Père Blaireau, Monsieur
Vaurien, la vicomtesse de Bienséant, Delphine de Bonarien ou encore Anastasie
de Boncoeur. Avec culot et panache, Eugène de Rasetignasse parvient à devenir
chief hapiness manager à la RATP. Lors d'une soirée Dossiers de l'écran avec
Alain Jérôme, il passe les Tontons flingueurs aux plus hauts cadres de la RATP.
La réunion dérape pour devenir une bérézina, un véritable et savoureux Titanic.
A suivre...
7 : Gérard Lombaire
Un récent séjour au CHU de Nantes m'a perlais
de faire la connaissance d'un être exceptionnel, au sens étymologique du
terme. Gérard Lombaire, c'est le petit nom que j'ai donné à mon voisin de
chambrée, lui aussi victime d'une infortune lombaire. C'est une sorte d'ours
très mal léché d'environ 130 kg, aux ronflements tigresques, à l'appétit
ogresque. A côté de lui, Gérard Depardieu passerait pour un sage curiste
en mail de carottes bouillies. Les aventures dans notre chambre du
sixième étage de l'hôtel de Mr Dieu sont échevelées, palpitantes et
rocambolesques. Mais comment en vouloir à Gérard Lombaire ? Il est comme ces
gros chiens emmerdants et pas forcément très malins, auxquels on finit par
s'attacher. Comme eux, Gérard Lombaire est attachiant. A suivre...
8 : Le réchauffement climatique enflamme le "
zinc "
Au zinc d'un bistro d'anciens du Quai de la Fosse
à Nantes, Albert se donne en spectacle au fil de fillettes de muscadet avalées
à grandes lampées. Il harangue son public, les traitant de pignoufs, incapables
de prendre conscience de leurs actes quotidiens responsables du
réchauffement climatique. Sorte de Gabin de comptoir, Albert éructe,
condamne, juge. Jusqu'à tomber sur une petite lycéenne qui lui explique
le développement durable, les circuits courts. Et soudain, le miracle
! Albert promet d'arrêter de boire si un jour le taux de CO2 descend dans
l'atmosphère terrestre. A suivre...
9 : C'était mieux avant
Clone triste de Michel Jonasz, Laurent cultive
avec un talent parfois exaspérant son art de la mélancolie et du temps qui
passe. Mais le titre d'un journal - La fin d'internet, c'est pour
demain ! - lui rend le sourire et la banane, jusqu'à me traîner dans un karaoké.
Sur l'air d'Amsterdam, Laurent chante C'était mieux avant. Mort de trac
sur scène, il est toutefois incroyable, réussissant une performance inédite :
" C'était mieux avant, on a cru souvent, découvrir le monde, derrière
un écran, charriant l'immonde, ça devait paraît-il, nous changer la vie,
mais en vérité, ça nous l'a pourrie...". Un triomphe, mais qui ne m'a pas
fait changer d'avis. C'était mieux avant est une théorie bidon, gentiment réac.
A suivre...
Montesquieu, reviens, les Français sont devenus
fous ! Si Usbek et Rica cheminaient aujourd'hui sur les routes et ronds-points
de nos contrées, que pourraient-ils écrire et raconter à leurs amis restés dans
l'Orient déjà si compliqué ? Les cafés du commerce étant désertés, ils iraient
sûrement se promener sur les réseaux sociaux. Les conversations y donnent
une idée assez précise de la pauvreté de nos préoccupations, du naufrage
abyssal de la pensée. Nous con...finons avec l'immensément grand, l'infini. La
morale des vagabondages numériques de nos amis perses est que, face aux
fatuités hargneuses, aux manques cruels de civilité, il nous faut restaurer la
politesse mesurée, la bienveillance placide, l'urbanité chevaleresque pour
offrir notre meilleur visage aux visiteurs susceptibles d'écrire des
lettres, persanes ou autres. A suivre...
11 : Comme au cinéma
Dans le vieux Montauban, le café du commerce porte
bien son nom. On y refait le monde en permanence, mieux et surtout de façon
plus fleurie que sur les plateaux des chaines info. Cerise sur le gâteau de
comptoir, Albert, pilier du bar, ne parle qu'en dialogues de films, le plus
souvent d'Audiard, des Tontons flingueurs au Singe en hiver. C'est savoureux,
surtout lorsque l'ambiance devient électrique. Epatant ! On ne devrait jamais quitter
Montauban. A suivre...
12 : Louis XVI garde la tête haute le 21 janvier à
Nantes
Aujourd'hui, 21 janvier, le gros Gégé installe son
food truck en plein centre historique de Nantes. Mais que diable vient-il y
faire en cet anniversaire du rétrécissement de ce bon roi Lois XVI ? C'est bien
à Paris, place de la Révolution, que Louis Capet a été guillotiné. Alors,
pourquoi Nantes ? C'est que cette ville rebelle à toutes les formes de pouvoir,
qu'il s'agisse de la monarchie, des chouans ou de la terreur républicaines,
conserve en son sein une pièce unique en France : une statue de Louis XVI de 28
mètres de haut ! La matinée va voir se rencontrer et parfois s'affronter
chrétiens traditionalistes, monarchistes vaguement de gauche,
gauchistes venus fêter la port de Lénine. Mais le tout sera arrosé du meilleur
vin de Loire, que nul n'est censé ignorer comme disait jean-Baptiste
Carrier, et surtout une généreuse tête de veau. A suivre...
13 : Le temps est assassin
Il pleut sur Nantes, et je me souviens, le ciel de
Nantes, rend mon coeur chagrin. Il pleut... Pas de ces bonnes pluies,
passagères, joyeuses, ornées d'arcs-en-ciel. Non, un crachin gris,
pénétrant, déprimant comme cette belle chanson de Barbara un jour de cafard.
Jean-Michel quitte l'hôpital Nord. Il est dévasté. Yann, son ami de toujours,
s'éteint à petit feu, dans la souffrance et la tristesse. Habitué des coups de
tabac, jean-Michel se sent fragile, à la dérive, balloté. Le gouvernail
rend l'âme. Il a tout juste la force de rejoindre le seul et véritable abri,
celui du bistrot chaleureux d'un autre pote. L'amer est remarquable, mais
il a un goût amer ce matin. Le temps va suspendre son vol dans ce bar où
l'amitié et les rires coulent à flots et réchauffent les coeurs meurtris.
Avec ce temps, va, tout s'en va. A suivre...
Livresque du large est
disponible sur toutes les plateformes distribuant des livres (Fnac, Decitre,
Bookelis, Libraires indépendants, Amazon, etc.), en version e-book à 1,99 €,
téléchargeable immédiatement, ou en livre broché à 9,50 €, à commander en
attendant le jour béni où nos amis libraires puissent ouvrir à nouveau leurs
portes
Livresque du large (160 pages) est illustré par le dessinateur de presse Frap et préfacé par le journaliste navigateur jean-Marie Biette
Eric Chalmel dit " Frap"
Livresque du large (160 pages) est illustré par le dessinateur de presse Frap et préfacé par le journaliste navigateur jean-Marie Biette
Jean-Marie Biette
Eric Chalmel dit " Frap"
Site internet : www.livresquedularge.fr
Adresse mail :
leseditionsdupilon@gmail.com
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